Promenade dans les couloirs

[Arrive de la cour impériale]

Après quelques minutes de marches au hasard des grands couloirs du château, Kristen s'arrêta devant une massive porte de bois sculptée. Il ne faisait aucun doute qu'il s'agissait de la salle d'armes. Lentement, elle essaya de poussa la porte. A sa grande surprise, la résistance était bien plus grande qu'elle ne l'aurait imaginé. Après avoir regardé rapidement à droite et à gauche, pour voir si elle était seule, Kristen donna un coup d'épaule dans la porte qui céda dans un grincement désagréable.


(Je me permets de poster cette illustration qui me parait bien correspondre à l'image que j'ai de cette salle d'armes )

Surprise par cette ouverture rapide, Kristen manqua de tomber en avant mais réussi à se rétablir avec l'agilité d'un chat. En un instant elle se redressa, recouvrant son attitude digne et s'assura avec un sourire aux lèvres que personne le l'avait vue. La salle qui s'ouvrit à elle était assez vaste. La quantité d'armes exposées donnait une idée des affrontements qui avaient pu se produire ici. Des armes de toutes époques étaient éparpillées tout autour de la salle comme pour témoigner de l'histoire du château.

Religieusement, Kristen faisait le tour de la pièce, passant en revue, pièce par pièce. Elle s'immobilisa soudain devant une épée courte, dont le pommeau était magnifiquement orné. Elle eut envie de la prendre en main, mesurer son équilibre, la manier, comme si cela lui apparaissait naturel. Alors qu'elle avança le bras afin de caresser la lame, un claquement répétitif se fit entendre dans le couloir. Des bruits de pas ?

Perdu volontairement dans les couloirs du château, Koen examinait le bâtiment
après s'être installer dans ses appartements. D'un pas régulier il avança dans la bâtiment des roses
vers une porte entre ouverte, chose rare dans cette ancienne bâtisse,
qui d'un point de vue critique était ouverte à tout vents.

Il poussa doucement la porte, qui laissa un horrible grincement se répandre en écho dans le couloir.
Il pinçât la bouche sous la douleur auditive infliger par le pleurs des ferrailles trop vielles.

Il entrât dans la salle

Cette nouvelle salle inconnue le fit sourire, il l'avait cherché assez longtemps et
n'espérait pas la trouver si brusquement. Il humât l'air remplit de métal,
elle lui rappeler en quelque sorte son père, sa maison l'entraînement avec ses frères
et se demanda dans combien de temps il pourrait y retourner.

Bien sûr, en temps qu'homme de dieu, il n'était pas véhément. Pour lui ce n'était que l'expression de l'âme
qui s'entendais dans l'arme, loin de toute guerre ou autre manifestation de l'esprit vil de l'homme.

Il tourna la tête et vit surpris, une jeune demoiselle une lame à la main.

"Une demoiselle armée, serait ce là l'épine d'une rose qui ne se laisse point cueillir,
où la fougue d'une gazelle aux cornes vives et saillantes?" dit il d'un ton amusé.

Le professeur esquissa un sourire.

"Veuillez pardonnez on impolitesse,
Herr Professor Doctor Zagmaister Koen Vizegraf von HeiligerAlm,
et je serais votre professeur de théologie.
Fraulein .... ?"

Bien sûr Koen n'était pas habitué à sympathiser avec ses élèves.
Il va de soit qu'un professeur, même qu'en-t-il avait le titre de tuteur personnel,
garde une certaine distance avecson élève. Son ex élève avait pourtant peut être bénéficié de petites faveurs,
mais bon il est normal quand un tutorat dure plus de trois ans.

Kristen senti une douce chaleur monter à ses joues. Comment un professeur pouvait être aussi familier avec ses élèves... Mais à bien y réfléchir, Kristen se dit qu'il n'avait rien d'un professeur. Alors qu'elle ouvrit la bouche pour lui dire le fond de sa pensée, elle se ravisa et se dit qu'adopter un ton taquin n'était pas la meilleure entrée en matière.

"Ich bin Fraulein Kristen Saberhagen, fille du Prince Viktor Saberhagen." déclara t'elle tout en exécutant une révérence plus soignée que la précédente. "J'ignorais que la théologie faisait partie intégrante des enseignements dispensés ici. Je me dois d'être honnête avec vous, je ne me destine pas à entrer dans les Ordres..." poursuivit-elle sur un ton ferme, comme pour affirmer sa volonté que son avenir ne se déciderait pas sans elle.

Kristen regarda la pièce brièvement pour s'assurer que tout était en ordre. Sait-on jamais... après tout, au domaine Saberhagen personne n'avait le droit de toucher à quoi que ce soit. C'est d'ailleurs peut être pour cela qu'elle n'avait pu s'empêcher de le faire. Kristen se dit que sa curiosité la perdrait ! A ces pensées, elle esquissa involontairement un léger sourire.

Le professeur, qui dans cette situation ne rentrait pas dans le costume taillé pour lui,
était tout amusé de la réaction de Kristen.
Devant les lèvres de cette fille prêtre à s'ouvrir comme on ouvre l'écoutille pour tirer à boulet rouge,
met le clapet se referma assez vite. Non pas pour rester clos, mais se rouvrir aussitôt.

Après avoir entendu la remarque, à laquelle il essaya de ne par rire, il répondit

"Mais que vois-je, il me semblerait que j'eusse raison. Nous avons là une gazelle en cage, une fleur sous verre ..."

Il se dirigea vers l'épée, s'arrêta, l'admira, et effleura la lame du doigt. Elle vibra un peu, et émit un son vibrant

"Ne vous en faites pas Fraulein, l'enseignement n'est que paroles, je ne peux que vous guider, et même s'il en va de punitions, il serait illusoire de croire l'animal fauve maîtrisé."

Il se retourna vers elle, et la regarda dans les yeux.

"Ecoutez mon expérience et tout ce passera bien pour vous.
Par ailleurs il n'est de meilleure arme que celle qui ne se voit pas,
l'ordre n'est que fourreau de la lame."