Rose Blume
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 Fleur de Montauban

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Fleur de Montauban

Fleur de Montauban


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Date d'inscription : 08/03/2011

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MessageSujet: Fleur de Montauban   Fleur de Montauban Icon_minitimeVen 11 Mar - 11:49

Nom : De Montauban

Prénom : Fleur

Surnom : Aucun

Age : 16 ans

Nationalité : Française

Clan : Aucun pour le moment ^-^

Background : Automne 1739... la nuit tombée, bien que très douce pour la saison, frissonne. Elle sent que quelque chose d’important va se passer d’ici peu, et que cela va bouleverser une vie à peine éclose en ce siècle des lumières. La nuit tombée frissonne, et puis soudain... Plus rien. Le frisson ténébreux s’est évanoui aussi sûrement que l’ombre qui rase les murs en direction de la rue déserte, tout en jetant des regards furtifs à droite et à gauche dans une sotte peur de se voir découvert... Le frisson et l’ombre, tous deux fils de la nuit ont disparu, et seul un babillement musicalement enfantin trouble le repos de la petite ville de province qui s’apprête à accueillir en son sein une personnalité ignorée de tous...

Ainsi est arrivée Fleur, dans cette petite ville de province dont finalement le nom importe peu. La fillette sans nom fut lâchement abandonnée sur le parvis de la petite église de la commune, lieu propice aux abandons s’il en était à cette époque. En dépit de ses borborygmes de nourrisson, elle demeura sur le sol de pierre durant toute la nuit. Il fut alors heureux que cet automne se révèle assez doux, car autrement il eut été fort probable qu’elle n’aurait sans doute pas atteint l’aube qui l’éclaira de sa lumineuse présence... Ce fut le curé de la paroisse lui-même qui découvrit l’enfant, alors qu’il s’apprêtait à préparer son église pour l’office du matin. La fillette, enveloppée dans une couverture de noble essence était très clairement empreinte d’une santé vigoureuse, que son petit sourire innocent et ses adorables joues rosées ne démentaient en aucun cas. Pour l’ecclésiastique, il était donc plus qu’indiscutable que cette enfant abandonnée n’était pas issu du bas peuple. Mais rien sur cette couverture, ou bien encore sur ses vêtements ornés de dentelles finement travaillées, n’indiquait une quelconque origine la concernant. Celui ou celle qui avait laissé le nourrisson sur le parvis de la modeste église, avait apparemment fait tout ce qu’il fallait pour effacer la moindre trace permettant de remonter jusqu’à la famille, assurément noble, de la fillette. Faute de pouvoir retrouver sa famille, la fillette fut donc logiquement déclaré orpheline. Prénommée Fleur par la vieille servante de l’homme d’église, passionnée par ces beautés végétales aux innombrables formes et couleurs, la fillette fut finalement confiée à un orphelinat tenu par un ordre de religieuses installé dans la petite ville de province.

C’est donc dans ce lieu, entouré exclusivement de femmes et de filles de tous âges, que l’orpheline grandit. Cette vie chez les religieuses n’était pas parfaite, loin de la... Mais il y avait finalement autant de bons côtés que de mauvais. Par exemple, les petites orphelines avaient la chance de pouvoir apprendre à lire et à compter, ce qui à l’époque n’était pas une chose courante chez les gens du peuple, et encore moins pour des enfants n’ayant pas de parents. Dans ce domaine, Fleur fit le bonheur de ses professeurs. Elle apprenait avec entrain, et surtout elle paraissait avoir une capacité d’apprentissage et une curiosité des plus exacerbée, qui ravissait les religieuses qui servaient d’enseignantes aux orphelines. Très rapidement, la fillette devint sans conteste la plus doué de toutes les orphelines présente dans le couvent. Celle-ci passait parfois des heures le nez plongé dans les ouvrages que les religieuses mettaient à disposition de leurs jeunes élèves. Lorsqu’elle lisait, le monde autour de Fleur semblait s’évanouir pour ne plus laisser que la petite fille et son imagination débordante, qui entraînait cette dernière en des lieux connus d’elle seule. Somme toute, et avec un bagage intellectuel comme celui que Fleur était en droit d’espérer d’ici à quelques années, elle pouvait sans aucun doute possible, rêver d’une place de dame de compagnie auprès d’une noble dame ou bien encore d’une riche bourgeoise. Une position sociale, assurément idéale pour une orpheline... Pour ce qui était des mauvais côtés de cette vie recluse, nous pouvons citer les incessants et journaliers travaux domestiques que les religieuses imposaient aux orphelines, et que Fleur abhorrait littéralement. D’ailleurs, combien de fois fut-elle punie pour avoir oser en faire la remarque aux adultes.. ? Il fallait bien avouer que la fillette se montrer parfois assez véhémentes dans ses propos envers les religieuses. Certains diraient même qu’elle leurs manquait parfois de respect, mais Fleurs préférait dire tout simplement qu’elle affirmait uniquement ses convictions. Il fallait toutefois bien reconnaître qu’assimiler les religieuses à une bande d’esclavagistes, ce n’était peut-être pas la meilleure façon pour Fleur de faire entendre son point de vue. Finalement, la fillette irritait tout autant les religieuses, qu’elle ne les charmaient de par son étonnante capacité à apprendre...

Lorsqu’elle eut neuf ans, Fleurs affirma encore plus son caractère rebelle. La fillette avait grandit, et maintenant qu’elle était en âge de comprendre plus ou moins pleinement la vie qui l’attendait à l’avenir, il était pour elle absolument et définitivement impensable qu’elle serve fidèlement une vieille femme décrépit et, sans aucun doute acariâtre, comme une gentille petite chienne. Fleur voyait bien comment les gens fortunés, et encore plus ceux issus de la noblesse, traitaient les gens de sa condition et qui étaient à leur service... Des moins que rien, voilà ce qu’ils étaient pour leurs maîtres. Cela, Fleur s’y refusait. Dans son esprit de préadolescente en pleine ébullition intellectuelle, la fillette prit la très sérieuse résolution de ne jamais servir qui que se soit... Ni maître... Ni dieu... Car c’était la aussi un point récurrent de discorde entre la fillette et les religieuses. Fleur déclarait ouvertement à qui voulait l’entendre que Dieu ne s’occupait que des nobles et des gens fortunés, blasphémant même jusqu’à l’extrême en criant haut et fort que le tout puissant n’existait pas. Bien évidemment, de tels propos ne restait jamais impunis et souvent Fleur se retrouvait dans le bureau de la mère supérieure afin d’y recevoir une solide correction, suivi d’un très ennuyeux sermon que la fillette s’efforçait de ne pas écouter, tout en se concentrant sur cette douleur qui lui taraudait le bas du dos... Il fallait bien avouer qu’en dépit de son âge, elle frappait fort la mère supérieure... D’ailleurs, parfois Fleur se demandait, avec plus ou moins de sérieux, si sous la robe de la supérieure de l’ordre il n’y avait pas un homme en réalité. Mais de cela, la fillette se garda bien d’en dire le moindre mot... Un jour, lasse de toute cette vie, certes enrichissante d’une part mais sans espoir d’autre part pour la fillette qui aspirait à mieux que de finir en servante servile pour une personne privilégiée par la nature, cette dernière fugua. Elle rassembla ses maigres possessions dans un ballot et, sans l’ombre d’une hésitation, elle quitta le couvent et tout ce qui la rattachait à cette vie qui la destinait à une existence de servilité sans fin.

Onze ans, et seule dans la petite ville qui l’avait vu grandir, voilà ce qui était alors la situation de la fillette après ce départ, il fallait bien le dire, totalement improvisé Durant deux ou trois jours, Fleur erra sans but précis. Dans son impétuosité, la fillette n’avait pas envisagé l’avenir au-delà de cette fugue et elle se demanda alors ce qu’elle allait bien pouvoir faire... Une chose était sur cependant, jamais elle ne retournerait au couvent. Faisant attention de ne pas être vue d’une personne charitable qui s’arrogerait le droit de la ramener chez les religieuses, Fleur subsista durant ces trois jours en chapardant ici et là quelques miettes de nourriture, osant même, plus poussé par la faim que par une réelle témérité, voler une pomme ou deux à l’étalage d’un marchand. Puis, Fleur considéra d’une manière posée sa situation... Elle savait que si elle demeurait dans cette ville, les religieuses finiraient par la retrouver et la ramener au couvent auprès des autres orphelines. Une fois de retour là-bas, elle savait que plus jamais elle ne pourrait en repartir autrement que pour entrer au service de quelqu’un. Non... Définitivement non... Jamais, Fleur ne se résoudrait à une telle fatalité... Finalement, et sans autre possibilité de choix plus enviable, la fillette se décida pour ce qui s’avéra, à ses yeux, la seule solution. Prenant son courage à deux mains, elle quitta la petite ville qui l’avait vu grandir et se dirigea d’un pas vaillant vers la capitale... vers Paris la légendaire...

Enfin... Avant de fouler le sol de cette ville si proche et lointaine à la fois, Fleur devait trouver un moyen de s’y rendre car à pied le voyage prendrait certainement des semaines selon elle. Après plusieurs heures passées à réfléchir au moyen de voyager le plus rapidement possible et sans trop se fatiguer, la fillette dut se rendre à l’évidence... Elle ne voyait aucun moyen d’y arriver. Toutefois, cela ne fit nullement renoncer Fleur qui, après avoir chaparder de quoi se sustenter misérablement sur la route, se décida à partir tout de même à pied. La route serait longue et sans doute périlleuse, mais la fillette, dans toute l’inconscience de son jeune âge ne doutait pas un seul instant qu’elle y arriverait. Ainsi donc, partit-elle sur les routes, nanti de son seul ballot et de son incommensurable courage. La fillette marcha une bonne partie de la matinée sur le chemin de terre qui quittait la petite ville, laissant, sans l’ombre d’un regret, son ancienne vie derrière elle. Sans doute aurait-elle eu le courage de marcher encore quelques heures, mais heureusement pour elle son chemin croisa celui d’une troupe de saltimbanque, eux aussi en route pour Paris. Tout d’abord méfiante, Fleur se laissa séduire par l’enthousiasme et la folie qui semblait habiter ces gens du voyage qu’elle avait toujours trouvé des plus étrange. Il était vrai que, sous la bonne garde des religieuses, la fillette n’avait jamais eu véritablement l’occasion d’approcher des saltimbanques de près. Surtout, ce fut une jeune femme, étrange semblant de normalité dans cette compagnie des plus extravagantes, qui la rassuira et la mit en confiance. En définitif, Fleur accepta leur invitation de se joindre à eux jusqu’à Paris, et ainsi partagea-t-elle durant quelques jours la vie de ces artistes itinérants. Ce temps passé en compagnie de ce qui était véritablement une famille, fut pour Fleur comme un rayon de soleil. Loin de l’austère ambiance du couvent ou elle avait vécu, ces gens passaient leurs soirées à rire et à s’amuser, tant et si bien que la fillette faillit en perdre la tête tellement elle en avait si peu l’habitude. Ce fut finalement deux joyeuses et agréables semaines qui s’écoulèrent rapidement, avant que la petite communauté n’atteigne finalement les murs de la capitale.

Une fois sur place, c’est à contrecœur que la fillette quitta ces sympathiques et très attachants gens du voyage, en dépit de l’offre que ces derniers lui avaient faite. En effet, ils proposèrent à Fleur de rester avec eux, jugeant qu’une petite fille de son âge se devait de ne pas errer seule dans les rues d’une ville aussi dangereuse que Paris. Mais en dépit de ce qu’elle pouvait éprouver pour ces gens qui lui avaient donné une véritable famille dans le sens le plus merveilleux du terme, elle s’y refusa. Tout comme la servitude, la vie d’artistes nomades ce n’était pas ce que Fleur désirait. La fillette leur fit donc ses adieux, tout en leur promettant de revenir les voir toutes les fois qu’ils reviendraient à la capitale. Puis, elle s’en fut dans une rue avenante et disparut en quelques instants. Bien... être arrivé ici était une chose, mais maintenant Fleur se posa la question principale... Comment vivre à Paris.. ? Emportée par ses élans et son tempérament assez vif, la fillette ne réfléchissait que rarement sur le long terme. Venir dans cette ville avait été sa seule pensée durant tout ce temps, et maintenant.. ? Elle erra durant plusieurs heures dans la ville, marchant sans vraiment savoir ou aller, lorsque tout à coup elle remarqua qu’un homme la suivait. Un homme étrange, effrayant... Vêtu de vieilles hardes ou la fillette vit, l’espace d’une seconde, un étincellement surgir au niveau de la taille de l’inconnu... Fleur ignorait ce qu’était exactement cet objet qui brillait, mais elle en avait une certaine idée... Une bien dangereuse idée même... La fillette pressa le pas, et l’homme fit de même en dépit de son boitillement certain. Malgré son handicap, ce dernier était étonnement rapide et Fleur commença alors à avoir peur, à avoir très peur même. Combien de fois, avait-elle entendu des histoires ou des orphelins vivant dans les rues, disparaissait sans laisser de traces.. ? On racontait alors qu’ils leur arrivaient de bien drôles de choses, dont certaines très effrayantes. Fleur avait toujours pensé que l’on voulait seulement les empêcher de partir du couvent, mais maintenant qu’elle était poursuivie par un homme à la mine patibulaire dans une ville qu’elle ne connaissait absolument pas, ces histoires lui semblèrent tout à coup très réelles. Fleur se mit alors à courir comme une folle, envahit par une peur que jamais encore elle n’avait ressenti. Son cerveau, habituellement si actif ne réfléchissait plus, et la fillette n’était habiter que par une seule et unique pensée... Fuir, encore et encore, tel un petit animal apeuré par un terrifiant prédateur féroce et sauvage. Malheureusement, dans sa panique Fleur prit une mauvaise direction et se retrouva dans un quartier ou les rues étaient on ne peut plus déserte. Ne prenant même pas le temps de reprendre son souffle, la fillette continua sa course éperdue mais dans sa hâte à fuir son poursuivant, elle chuta lourdement au sol et se fit très mal. Elle réussit toutefois à se relever après quelques secondes, mais à peine mit-elle un pied devant l’autre, que l’homme l’avait déjà rattrapé et empoigné par la taille. Fleur, du haut de ses onze ans, se débattit comme un beau petit diable, jouant des coudes et des pieds afin de se défendre contre son agresseur qui lui réservait sans doute un sort bien peu enviable. Mais en dépit des apparences, l’homme était fort. Il résista courageusement aux assauts violent de la fillette, et lui promis alors que bientôt elle serait aussi docile qu’une petite chienne de salon. Sans pour autant cesser de lutter, Fleur se mit alors à pleurer. Elle pensait que tout était fini, que l’inconnu allait la tuer, après avoir fait des choses avec elle Cette pensée fit redoubler de vigueur ses coups, mais pourtant rien n’y fit. La fillette continua toutefois de lutter bec et ongles, mais sans réel espoir de s’en sortir...

C’est alors que l’homme laissa soudainement tomber Fleur au sol, dans un mouvement aussi brusque qu’inattendu. Sans en comprendre la raison, la fillette s’éloigna rapidement à quatre pattes de l’inconnu, avant de se relever et de se retourner afin de voir ce qui avait bien pu lui faire lâcher prise. C’est alors qu’elle la vit... Grande, magnifique, forte... Fleur ne l’apprendrait que quelques instants plus tard, mais cette femme qui était en train de battre comme plâtre son agresseur en une attitude digne d’une furie... Non, d’une fière amazone songea la fillette, se prénommait Maria. Au bout de quelques minutes, l’homme ne put que fuir lâchement devant la fureur que démontrait la jeune femme à son égard, courbant l’échine comme le ferait un chien galeux à qui on jetterait des pierres afin de le faire déguerpir. Fleur ne put que rester en extase devant cette femme qui, à elle seule, venait de mettre à mal un homme sans que celui-ci puisse se défendre. Maria était grande, très grande même... Ses épaules n’avaient rien à envier à celles d’un homme, mais paradoxalement cela ne lui ôtait en aucun cas la moindre once de féminité. De même pour ses vêtements typiquement masculins, qui mettaient en valeur ses formes puissantes mais généreuses. Il y avait aussi un autre détail qui hypnotisait légèrement Fleur, c’était sa peau... Plus précisément la couleur de sa peau... Maria, comme son nom l’indique, était issue du bassin méditerranéen et plus précisément d’Espagne. C’était la toute première fois que la fillette voyait une peau aussi sombre. Elle en fut intriguée, au point qu’elle ne résista même pas lorsque Maria lui ordonna de la suivre. Cette rencontre fut le point de départ d’une longue vie commune qui allait durer cinq longues années. Cinq longues années, durant lesquelles Maria allait prendre soin de Fleur et la considérer comme sa propre sœur. La jeune femme lui apprit tout ce que Fleur sait aujourd’hui sur la rue et le monde des bandits et autres malfaisants... Elle lui enseigna les codes à respecter entre voleur, car voleuse Maria était, les us et coutumes de la cour des miracles... Elle lui apprit à se battre aussi bien avec les poings, qu’avec une dague ou une épée, à se faire respecter de tous, même des hommes qui avait la désagréable tendance à considérer les femmes comme des êtres faibles. Même si ce n’était pas là la vie souhaitée par Fleur, au moins avait-elle ce qu’elle avait toujours désiré... La liberté... Elle n’avait aucun maître à servir, et c’était avec un réel plaisir qu’elle obéissait à Maria qui représentait en quelque sorte l'image d'une mère aimante doublée de celle d'une sœur attentionnée. Ainsi, grandit Fleur... La petite fille bravache mais sans défense se transforma en une jeune fille plutôt jolie, mais qui se révélait être aussi redoutable que tous ses compagnons d’infortune.

Maria et Fleur ne se quittaient pour ainsi dire jamais. Au début ce fut surtout pour apprendre toutes les ficelles de sa nouvelle existence à la fillette, mais par la suite elles ne purent se séparer trop longtemps, sans avoir envie de se retrouver l’une l’autre. Les gens s’en amusèrent d’ailleurs, surtout les anciens qui savaient que, tout comme Fleur, Maria était une orpheline... Et il semblait que quelque part, ces deux orphelines s’étaient comme trouvées... Elles avaient formé une petite famille à elles deux, et visiblement rien ne pouvait les séparer. En devenant adolescente, Fleur découvrit les premiers émois qui firent palpiter son cœur de jeune jouvencelle. Mais se garda bien d’en toucher le moindre mot à quiconque, car l’objet de ces premiers émois avait de magnifiques cheveux bruns qui dévalaient en cascade son dos à la droiture parfaite, ornés de jolis petits rubans de satin blanc et se nommait Eglantine. En effet, à l’âge de quatorze ans Fleur se découvrit un sentiment doux pour cette belle petite poupée de deux ans son aînée, semblable à celle de porcelaine que l’on pouvait voir dans les vitrines de certains commerçant de la ville. Mais malheureusement, Eglantine n’était pas de son monde, loin de la même... Elle était la fille d’un couple de noble assez influent, et bien des fois la jeune fille était aller se dissimuler tout près de leur demeure afin d’apercevoir, ne fut-ce que l’espace d’un instant, sa belle promise. Cela n’arrivait pas toujours les jours, mais lorsque Fleur voyait parfois Eglantine, son cœur se serrait d’émotion tout en battant la chamade comme les cloches de l’église qui résonnaient chaque matin à travers la ville. Ce petit manège dura deux ans... Deux longues années durant lesquelles Fleur garda ce secret bien enfoui en elle, n’en touchant mot à quiconque, pas même à Maria à qui pourtant elle disait absolument tout. Lorsque Fleur eut seize ans, elle se décida enfin à passer outre sa timidité amoureuse et d’aller voir Eglantine afin de lui avouer son précieux et doux sentiment à son égard. Pour Fleur, il ne faisait aucun doute que cette dernière serait aussi enthousiasme qu’elle. Après tout, la jeune fille ne lui avait-elle pas sourit, lorsque leurs regards s’étaient croisé pour la première fois, il y avait de cela deux années maintenant.. ?
Le problème était que Eglantine ne sortait jamais sans être accompagné par l’un ou l’autre de ses parents. Ce qui décida Fleur à commettre une véritable folie. Une nuit, alors que tout le monde dormait dans le manoir ou vivait la jeune fille, Fleur s’y introduisit par effraction. C’était une folie, car un voleur qui était pris chez un noble risquait à coup sur la condamnation à mort. Mais cela n’avait même pas effleuré l’esprit de Fleur, qui ne voyait là qu’un moyen de rejoindre sa belle afin de lui avouer son amour pour elle. En dépit de ses beaux espoirs, rien en se déroula comme elle l’avait prévu... Et malgré des mots rassurants prononcés d’une voix tendrement douce, la belle Eglantine ne voulue rien savoir et elle se mit aussitôt à hurler en faisant tintinnabuler la sonnette au côté de son lit. Pris de panique, Fleur prit alors la fuite. Elle sauta dans le jardin, afin de rejoindre la rue, mais malheureusement pour elle un domestique la rattrapa juste avant qu’elle ne puisse franchir la grille de la propriété. Sans doute aurait-elle pu s’en débarrasser en quelques coups bien placés, mais elle n’en eut pas le temps car quelques secondes plus tard ils furent tous deux rejoint par un second domestiques accompagnés de féroces mastiffs bavant de rage, et prêt à sauter à la gorge de Fleur si celle-ci faisait un geste de trop. Résignée, mais surtout cruellement blessée par l’attitude de la jeune demoiselle aux cheveux d’or, Fleur abandonna alors la lutte qui, finalement, se révélait bien vaine...

Emprisonnée, la jeune fille laissa finalement toute sa tristesse l’envahir. La déception de ne pas avoir trouvé d’écho chez Eglantine fut finalement son premier chagrin d’amour, mais aussi elle se maudissait d’avoir été aussi stupide pour ainsi pénétrer chez un noble. Dans un soupir, elle songea que Maria devait sans doute être au courant de tout cela maintenant, que devait-elle en penser.. ? Sans doute, Fleur devait-elle l’avoir déçue elle aussi. Cette pensée acheva de miner le moral de la jeune fille, qui ne pu finalement que se recroqueviller sur elle-même et sa propre bêtise. Combien de temps lui restait-il à vivre encore... Quelques jours.. ? Quelques heures.. ? Généralement, les voleurs qui s’attaquaient directement aux nobles ne faisaient pas de vieux os dans les prisons de la ville. Fleur se dit alors qu’elle allait mourir, sans jamais avoir l’occasion de dire adieu à Maria... Son désarroi était vraiment des plus complet cette fois-ci... Pourtant, un évènement absolument inattendu vint bouleverser cet ordre des choses. La porte de sa cellule s’ouvrit, et une noble dame y entra. Elle se présenta sous le titre et le nom de la Comtesse Sophie de Montauban, et lui proposa un bien étrange marché. En effet celle-ci lui proposa de choisir entre demeurer en prison et attendre sa mort prochaine, mais la Comtesse lui exprima son regret d’une telle chose à son âge, ou bien accepter de la laisser l’adopter afin que Fleur devienne légalement sa fille, la Comtesse Fleur de Montauban. Pour toute raison, l’aristocrate lui expliqua qu’elle était veuve depuis quelques années maintenant, et que n’ayant pu avoir d’enfant avec son époux, elle se sentait maintenant bien seule. Fleur ne put s’empêcher d’exprimer une certaine suspicion suite à cette proposition certes des plus alléchantes, mais qui sans doute devait cacher bien autre chose... Sophie de Montauban lui réitéra son libre arbitre dans le choix de sa décision, mais elle lui rappela toutefois que la mort n’était pas un sort des plus enviable pour une jeune fille comme elle. A vrai dire, Fleur hésita longuement. Après tout, elle n’en démordait pas... Une telle proposition devait sûrement masquer un aspect négatif que la jeune fille n’arrivait pas à trouver. Mais dans le même temps, elle ne voulait pas mourir, du moins pas aussi bêtement... Finalement, et surtout de par le fait que son envie de vivre était plus forte que toute autre chose, Fleur finit par accepter l’étrange marché de la Comtesse de Montauban qui en fut réellement ravie. De toute manière, avait-elle réellement le choix.. ? Fleur, en dépit du libre arbitre qui était le sien, en douta très fortement...

Deux ou trois jours plus tard, tout était réglé... L’adoption était officiellement et dûment reconnue, et Fleur quitta enfin la cellule crasseuse ou elle était détenue. Bien entendu, à cette nouvelle les parents d’Eglantine tentèrent de faire obstruction à cette libération, mais visiblement la Comtesse de Montauban paraissait avoir une influence non négligeable qui balaya d’un trait cette obstruction. Un instant, Fleur songea à fausser compagnie à la Comtesse de Montauban afin de rejoindre Maria, mais elle s’en abstint, jugeant préférable de jouer le jeu durant quelques jours, afin d’endormir les éventuels soupçons que l’aristocrate pourrait avoir à son encontre. Durant une semaine, Fleur du s’habituer à sa nouvelle vie qu’elle ne voyait certes pas s’éterniser dans une durée pérenne... Tout d’abord elle dut se faire violence et accepter de porter ces encombrantes robes dans lesquelles la jeune fille avait le douloureux sentiment d’étouffer, sans parler de ces ridicules rubans de satin vert que la Comtesse aimait accrocher à sa rousse et flamboyante chevelure, que pourtant Fleur trouvait si jolis sur sa blonde Eglantine. Ensuite, il fallait qu’elle apprenne l’étiquette et les bonnes manières en tant que fille de ‘’Madame la Comtesse’’, sans oublier tous ces cours sur les mathématiques, la littérature et toutes ces autres matières qu’elle ne connaissait pas. Bien sur, ces derniers n’avaient pas encore débuté, mais Sophie de Montauban en parlait très souvent à Fleur, lui expliquant combien le savoir était très enrichissant... Fleur ne voyait vraiment pas pourquoi... Après tout, elle savait lire, écrire et compter, et cela était bien suffisant pour qu’elle puisse se débrouiller dans la vie. Avec tout cela, l’adolescente avait le désagréable sentiment d’être l’un de ces caniches de compagnie qu’affectionnaient particulièrement les vieilles aristocrates toute bouffies, et qui considérait ces derniers comme leurs propres enfants... Fleur détestait cela, mais elle n’en dit rien. Après tout, une semaine cela passait bien vite... Et effectivement, ce furent sept jours qui passèrent très rapidement...

La dernière nuit, Fleur revêtue de nouveau ses habits habituels, à savoir plus ou moins les mêmes que ceux que portait Maria, et elle s’enfuit de la propriété de la Comtesse de Montauban avec une facilité déconcertante qui prouvait bien la grande confiance de cette dernière à son égard. Au vu de la longue route qu’elle avait à parcourir pour rejoindre la ville, Fleur arriva dans la demeure qu’elle habitait avec Maria très tôt dans la matinée. Cette dernière, encore présente dans la maison, ne pu réprimer un instant de surprise en voyant Fleur de retour. La jeune fille se précipita alors dans ses bras, très heureuse de la retrouver enfin, et lui demanda pardon pour tout. Mais Maria ne lui en voulait pas le moins du monde... Comment l’aurait-elle pu d’ailleurs, elle aussi aimait Fleur plus que tout. L’adolescente et sa protectrice discutèrent longuement tout au long de la journée... De ce qu’il s’était passé pour que Fleur aille se fourrer dans un tel pétrin, un aveu fort difficile pour la jeune fille, qui craignait un rejet empli de dégoût de la part de la femme qui comptait le plus dans sa vie. Heureusement, ce ne fut nullement le cas. Vint ensuite dans la discussion l’étrange proposition faite par Sophie de Montauban. Maria écouta Fleur lui jurer tous les saints qu’elle n’était demeurée chez l’aristocrate que pour endormir son éventuelle méfiance, que jamais elle ne voudrait y rester tout le restant de son existence... Qu’elle préférait mille fois rester auprès d’elle, toujours... Lorsque la jeune femme demanda à Fleur si la Comtesse était gentille avec elle et si elle la traitait véritablement comme sa fille, l’adolescente du se résoudre à admettre la vérité... Il était vrai que Sophie de Montauban la traitait convenablement, et que rien de vraiment négatif n’était apparu durant cette semaine... Et en effet, l’aristocrate considérait véritablement Fleur comme sa propre fille, en témoignait d’ailleurs ces moments ou, chaque soir, elle venait longuement coiffer la superbe mais rebelle crinière flamboyante de la jeune fille avec un soin et une douceur qui témoignait d’une réelle tendresse à son égard, avant qu’elle n’aille rejoindre son gigantesque lit. Maria serra alors très tendrement Fleur entre ses bras puissants, et lui dit tout simplement de retourner chez Sophie de Montauban... Qu’elle avait là une chance unique d’obtenir une vie bien meilleure que celle qui était la sienne actuellement... Qu’elle ne devait en aucun cas laisser passer cette occasion offerte par le destin, de laisser derrière elle une vie de pauvreté et de malhonnêteté... Que cela valait bien mieux pour elle... Tout d’abord abasourdie par de tels propos, Fleur fini par tempêter, criant et jurant tous les saints à qui voulait bien l’entendre, que jamais elle ne retournerait chez la Comtesse de Montauban et qu’elle préférait sa vie actuelle plutôt que celle d’une petite poupée de porcelaine dont on prenait grand soin. C’est alors que Maria fit preuve d’une autorité rare, mais dont elle savait toujours faire bon usage... Elle ordonna à Fleur de lui obéir, et de retourner immédiatement auprès de Sophie de Montauban puisque désormais elle était légalement sa mère. Elle ajouta qui plus est que si l’adolescente s’entêtait dans son refus de rejoindre ce qui était dorénavant sa maison, elle l’y ramènerait par la force s’il le fallait. Décontenancé, Fleur se calma et demeura silencieuse. Puis elle fondit en larme, en se précipitant dans les bras réconfortant de sa protectrice Celle-ci la consola, et lui expliqua que même si leurs chemins se séparaient, elles pourraient toujours se voir de temps en temps... En secret bien entendu, mais c’était tout de même mieux que rien... l’adolescente finie par être raisonnable, et se rendit à l’avis de la jeune femme. De toute façon, Fleur était bien incapable de refuser quoi que se soit à Maria, elle le savait. Elles restèrent ensemble encore quelques heures, le temps de se dire au revoir comme il se devait entre elles, puis, à grand regret, Fleur se sépara de Maria et reprit la route de la propriété de Sophie de Montauban avec les larmes aux yeux...

En réalité, Fleur ne savait pas comment la Comtesse de Montauban allait réagir à son départ impromptu... Si cela se trouvait, elle ne voudrait plus de la jeune fille et la chasserait de sa demeure avec perte et fracas... Pire même, peut-être qu’elle ferait en sorte que la jeune fille retourne en prison... Cette pensée la fit frissonner, mais elle avait fait une promesse à Maria... Et Fleur s’y tiendrait, quoi qu’il lui en coûte... Une fois de retour au château de sa mère adoptive, Fleur fut à la fois surprise et soulagée de la réaction de cette dernière. Elle lui avait alors expliqué le pourquoi de son geste, et dans une compréhension digne d’une véritable mère, la Comtesse de Montauban lui pardonna bien volontiers ce qu’elle appela un simple moment d’égarement en la serrant dans ses bras avec chaleur et amour. Fleur allait devoir se faire une raison, et accepter de vivre comme l’une de ces aristocrates qu’elle aimait si peu. Mais lorsqu’elle y songeait, Sophie de Montauban était plutôt une gentille femme... Par égard à sa grande bonté et pour faire honneur à Maria, l’adolescente se promis de faire de son mieux pour ne pas décevoir sa mère adoptive... Même si elle savait parfaitement avoir beaucoup de mal à supporter toutes ces contraintes et toutes ces fanfreluches des plus inutilement embarrassantes, que la Comtesse ne manquerait pas de lui faire porter. Au cours des six mois qui s’écoulèrent, Fleur apprit donc à devenir une gentille petite Comtesse digne de ce nom. Tout du moins, essaya-t-elle, car cela se révéla très nettement plus difficile que ce qu’elle imaginait. Ses précepteurs lui firent découvrir des matières passionnantes jusque là inconnues de la jeune fille, et dont certaines lui procurèrent un réel engouement. Elle dut aussi apprendre une autre langue, l’autrichien... Elle ne comprit pas vraiment quelle en était l’utilité, mais cela semblait tant tenir à cœur de sa mère adoptive que finalement elle s’y essaya avec un certain courage car, malgré tout, elle trouva cette langue affreusement rébarbative. Malgré cela, six mois plus tard Fleur était en mesure de tenir une conversation des plus évolué dans cette langue, ce qui rendit Sophie de Montauban extrêmement fière d’elle. Il fallait dire que Fleur avait une étonnante capacité d’apprentissage, comme l’avaient déjà remarqué les religieuses du couvent ou elle avait vécu en étant plus jeune. Bien qu’involontaire, cette ‘’bonne volonté’’ rapprocha doucement mais sûrement l’adolescente et sa mère adoptive qui renforcèrent vigoureusement le lien ténu qui existait déjà entre elles.

Un soir, lors du dîner, la Comtesse notifia à Fleur son éventuelle intégration dans un pensionnat quelque part dans l’empire autrichien, ce qui fit immédiatement comprendre à la jeune fille le pourquoi de son apprentissage de cette langue horrible, selon elle. Lorsqu’elle questionna l’aristocrate sur le pourquoi de cette décision, Sophie de Montauban lui répondit que c’était pour parfaire son éducation, tout en côtoyant d’autres jeunes gens de sa condition afin qu’elle se fasse de nouveau amis dignes de son nouveau statut de jeune aristocrate. De plus, elle lui assura que ce pensionnat, nommé Rose Blume, était certainement ce qu’il y avait de mieux en terme d’éducation pour une jeune fille comme Fleur... Et que bien évidemment, elle serait très fière de la voir intégrer un tel établissement, gage de qualité pour une intégration parfaitement réussie dans le monde aristocratique dans lequel Fleur allait devoir vivre. L’adolescente ne sut trop quoi dire mais, même si cela ne l’enchantait pas, cela faisait plaisir à sa mère adoptive... Alors, elle irait. De toute façon, elle était certaine de ne pas être acceptée puisqu’elle n’était pas de sang bleu par nature. Les jours passèrent, et un beau matin un courrier arriva au nom de ‘’Mademoiselle Fleur de Montauban.’’ En ouvrant ce dernier, Fleur en resta sans voix... Ce courrier venait du pensionnat dont la Comtesse de Montauban lui avait parlé quelques jours auparavant et, si elle comprenait bien cet écrit autrichien, elle était conviée à se rendre à Vienne afin d’entrer en tant que pensionnaires dans ce si prestigieux établissement. L’adolescente n’en crut pas ses yeux... Comment diable pouvait-ils l’accepter, alors qu’elle n’était qu’une pauvresse adoptée par une aristocrate.. ? Décidément, jamais Fleur ne comprendrait les nobles... Heureusement pour elle, Fleur était seule dans le petit salon car, aussitôt, elle jura tous les saints en maudissant les aristocrates et leur incompréhensible manière de fonctionner. Ce courrier ravit toutefois grandement la Comtesse de Montauban qui, dans son élan de joie et de fierté purement maternelle, profita de l’occasion pour refaire une garde robe complète à Fleur afin que la jeune fille arrive au pensionnat avec les meilleures chances de s’intégrer... ‘’Ne pas être à la pointe de la mode européenne dans un établissement réunissant tant de ses ressortissants.. ? Mon dieu quelle horreur !’’ s’était alors écrier l’aristocrate, lorsque Fleur lui avait dit que ses robes actuelles lui suffisaient bien amplement...

Une bonne semaine s’était écoulée depuis ce moment d’euphorie non partagé. Fleur allait maintenant atteindre le fameux pensionnat d’ici quelques instants si elle en croyait le cocher, et pour couronner le tout, la nuit était tombée rapidement et le temps était exécrable. Vraiment, même le ciel était de son avis concernant sa venue dans ce pensionnat. Le carrosse fini par s’arrêter, signifiant à l’adolescente qu’elle était arrivée à destination. Fleur poussa alors un soupir las, et lentement elle abaissa la capuche de son manteau sombre jusqu’à la limite de son mignon petit bout de nez. Elle descendit du carrosse sans attendre que le cocher lui déploie le marchepied, atterrissant, tel une enfant, dans une minuscule flaque d’eau qui éclaboussa très légèrement la surface de ses souliers. Cela fit doucement sourire Fleur... Sans doute n’aurait-elle plus l’occasion de rire ainsi, songea-t-elle en fixant de son regard verdoyant la gigantesque bâtisse qui lui faisait face tel un géant effrayant sorti tout droit d’un effroyable conte pour enfant... Mais déjà, le cocher invita la jeune fille à presser le pas afin qu’elle puisse se réfugier au plus vite au sec. Les aides du cocher transportèrent rapidement les malles de Fleur à l’intérieur du bâtiment, et, finalement, la jeune adolescente monta à son tour le grand escalier afin de rejoindre ce qui allait être sa maison durant deux longues années...

Description physique : Fleur est une jolie jeune fille... Mais bien qu’elle ne soit pas dotée d’un physique des plus irrésistible, sa beauté se démarque de celle des autres jeunes filles de la noblesse par ce petit côté sauvageon qui ne la quitte pas en dépit des beaux atours que lui fait chaque jour porter sa mère adoptive. En effet, un début de vie forgé dans le creuset de la misère du bas peuple à endurci les traits de la jeune fille, qui donne l’étrange sentiment, lorsqu’on la regarde, qu’elle est plongée dans une profonde réflexion. Pourtant, il n’en est rien. Cette étrange mélancolie ambiante qui semble la tourmenter est une chose incompréhensible pour la plupart des gens de son nouveau milieu, qui n’ont, il est vrai, eu guère de soucis à se faire au cours de leur vie dorée. Fleur est donc une bien belle jeune fille, mais c’est là une beauté finalement bien sombre... Nantie de deux superbes pierres de jade scintillantes en lieu et place de ses iris, Fleur se voit également dotée d’une généreuse chevelure flamboyante cascadant avec abondance jusqu’à sa chute de rein, qui ajoute encore un peu plus à son aspect de petite sauvageonne. Même les nombreux rubans de satin dentelés et colorés dont l’affuble sa mère adoptive et qu’elle déteste, ne semblent pas arriver à domestiquer cette crinière rousse définitivement rebelle. Ses traits sont fins, bien que marqué par les épreuves d’une vie pourtant bien courte. Elle fait un peu plus que son âge, mais il est visible qu’elle n’est pas encore une femme à part entière. Certes, ses formes sont plutôt honorables pour son âge, mais en aucun cas elles ne sortent de la moyenne qu’une jeune fille de seize ans est en droit d’attendre. Fleur est aussi dotée d’une musculature certaine, dû aux travaux pénibles qu’elle à du effectuer pour vivre en étant enfant, avant de se retrouver fille de comtesse. Même si cette musculature n’égale en rien celle d’un homme, Fleur n’a jamais hésité à se confronter avec qui que ce soit. D’ailleurs, bien des garçons on du subir l’assaut de ses poings vengeur... Parfois, lorsque personne ne peut l’apercevoir, la jeune fille se laisse aller à s’autoriser un peu de cette innocence, qui finalement ne lui est peut-être pas totalement perdue...

Description psychologique : Amer... Cruellement amer même pourrait-on dire... Bien qu’adopté par une noble aristocrate, Fleur à une forte tendance à exécrer ces êtres qui, pour la majorité d’entres eux, s’imaginent être supérieurs aux pauvres gens. La jeune fille en garde une amertume profonde, qui la fait non pas détester, mais rejeter les nobles en blocs. Peu importe si l’un d’entre eux n’est pas comme ses semblables, Fleur n’ira pas chercher à le connaître de son propre gré. D’une nature méfiante et solitaire, ce dernier trait de sa personnalité s’est encore accrue depuis qu’elle vit avec sa mère adoptive qui, de bien entendu, ne lui fait plus côtoyer que des gens de son nouveau niveau social. Elle a donc tendance à s’isoler longuement dans le jardin de la magnifique propriété familiale, ou bien encore dans la bibliothèque ou elle dévore littéralement les livres précieux qui la remplissent du sol au plafond. Elle ne saurait dire pourquoi, mais seule la compagnie de la comtesse ne la dérange pas. Fleur est fondamentalement une gentille fille fragile et timide, que la réalité de la vie d’orpheline des rues à rendue assez dure, pour ne pas dire parfois cruelle. C’est une jeune fille finalement assez prompte à se bagarrer tel un homme, usant de ses poings avec il faut bien l’avouer, une certaine dextérité. Selon Fleur, un bon coup de poing est bien moins hypocrite qu’un sournois croc-en-jambe ou un sous-entendu des plus insultant... Être orpheline lui a appris à n’avoir peur de rien, ni de personne et reculer n’est pour la jeune fille qu’une option tout bonnement impensable. Certains la prétendent têtue, mais elle préfère le terme de persévérante. Toutefois, Fleur n’est pas un monstre insensible ou bien encore intransigeant. Comme beaucoup de jeune fille de son âge, elle recherche une affection sincère et aimante, afin de donner un sens véritable à sa vie. Sa vie avec sa mère adoptive lui a donc permis de laisser s’épanouir une tendresse et une douceur jusqu’ici dissimulée, et pour plaire quelque peu à cette dernière la jeune fille s’est découverte une aptitude certaine à s’adapter aux desiderata de ce milieu qui est devenu le sien. Ceci étant dit, le naturel de Fleur n’est jamais bien loin et il ne rate pas une occasion de se mettre en avant...

Sexualité : Homosexuelle

Langues parlées et écrites : Français, un peu d’autrichien

Autres : Personne ne comprend pourquoi une comtesse de haute noblesse, et de surcroît veuve comme Sophie de Montauban, s’est entichée d’une misérable fille des rues, qui plus est voleuse comme pas deux, semblable à Fleur... Et celle-ci prend un malin plaisir à garder le secret...

Nota : Une très légère partie de l’histoire de Fleur est laissée dans le flou, mais si vous insistez je peux faire un petit paragraphe (quoique, petit...) dans un MP, qui viendra compléter celle-ci afin que sa compréhension vous en soit plus claire... Si vous aimez jouer avec les petits secrets des autres, cela devrait vous plaire je pense... ^^
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MessageSujet: Re: Fleur de Montauban   Fleur de Montauban Icon_minitimeSam 12 Mar - 22:05

Fleur ! Bon retour parmi nous ^.^

Par contre, ce serait pas mal si tu ajoutais le nom de famille à ton pseudo.

A part ça, je ne vois pas vraiment de soucis au niveau de la présentation, donc je te valide ! xD

P.S. Pour la partie secrète de ton histoire, ce serait pas mal de l'envoyer par mp, ça pourra toujours servir, qui sait xD
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MessageSujet: Re: Fleur de Montauban   Fleur de Montauban Icon_minitimeSam 12 Mar - 23:40

J'envoie la partie secrète, des que j'ai réussi à me souvenir de ce que c'est. Razz Razz Razz

J'avoue ne jamais l'avoir couché sur le papier, mais ma mémoire devrait s'en souvenir je pense. tongue
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MessageSujet: Re: Fleur de Montauban   Fleur de Montauban Icon_minitimeSam 12 Mar - 23:43

Ca marche ! Tu peux juste ajouter ton nom à ton pseudo, please ? ^^
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MessageSujet: Re: Fleur de Montauban   Fleur de Montauban Icon_minitimeSam 12 Mar - 23:47

Point d'impatience mon cher... Chaque chose en son temps et un temps pour chaque chose. Wink

Je ferais mon post d'arrivée demain ^-^
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MessageSujet: Re: Fleur de Montauban   Fleur de Montauban Icon_minitime

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