Un prince pas si charmant (Ans')

Il s’agit ici d’un jeune homme au maintien fier, à la chevelure brune mi-longue et à peau pâle. Ses yeux clairs et d’une couleur plutôt inhabituelle, le rendent facilement reconnaissable. Son visage est encore doux, ses joues imberbes et son grain de peau fin. Quelques mèches de cheveux lui tombent irrésistiblement dans les yeux, à son plus grand damne.
Il est d’une taille et d’un gabarit plutôt moyen, dispose de muscles saillants, car voyez vous, même si les activités physiques lui sont déconseillée, il aime à s’entraîner régulièrement et pratiquer quelques arts martiaux tels que l’escrime, la lutte ou encore l’équitation. D’une démarche très assurée, il fait preuve de souplesse, voir presque de grâce mais le mot est bien fort tout de même, lorsqu’il se meut. Peut être est-ce dû à la pratique régulière de la danse, car il est de bon ton pour un gentilhomme de savoir au moins valser lors d’un bal.
Il aime porter des tenues plutôt sobres, mais sera tout de même exigeant face à son reflet dans le miroir. En cela, il peut être qualifier de dandy, même s’il n’ira pas jusqu'à passer des heures entières à la recherche de la perfection dans le nouage de sa lavallière ou de son nœud empire. Mais il ne sera pas surprenant de le voir prendre garde à ce que sa redingote ne se froisse pas lorsqu’il s’assoit.

Que dire de ce jeune prince ? Son caractère souvent affable en publique, change du tout au tout en privé.
Instable psychiquement, il oscille régulièrement entre de grandes périodes de mélancolie et de plus courte de joie et d’hyperactivité. Il est capable de changer d’humeur en un instant, de se montrer irrationnel ou de délirer doucement. Mais les apparences étant primordiales en société, il s’astreint à une hygiène de vie stricte et essaye de contenir ces changements d’état. La plupart du temps, ceux-ci n’ont rien de bien spectaculaire, voir se remarque même à peine.
L’impression générale que vous donnera ce garçon est celle d’un jeune homme logique, posé et aimable pour peu qu’il s’en donne la peine. Un brin moqueur et rieur, il aime à tendre quelque piège à son entourage. Mais vous pourrez le surprendre aussi en pleine mélancolie, l’air absent et rêveur. Il lui arrive de s’emporter facilement pour peu qu’on le taquine un peu trop sur ses origines, l’insulte ou le provoque. Il restera cependant logique dans la plupart des situations. Il aime se retirer dans le monde de ses rêveries et s’adonner au dessin, activité dans laquelle il peut pleinement se lâcher. Il en est de même lorsqu’il joue du piano alors qu’il se croit seul. Cependant, il n’a jamais réussi à trouver ses marques au violoncelle et la musique qu’il tire de cet instrument semble mécanique.

Il aime les jeux de logique qui lui permettent de passer le temps sans trop s’ennuyer. Il est inexorablement attiré par les activités physiques telles que l’escrime, la lutte, l’équitation ou même la danse de salon. Malheureusement celles-ci lui sont déconseillées à cause de son état de santé fragile. Il aime la musique, mais n’aime guère la pratiquer. Il semblerait que son professeur de piano, très exigeant, lui donna quelques raisons de délaisser cette discipline. Il pratique cependant le violoncelle avec médiocrité.
Son domaine de prédilection reste cependant le dessin, l’aquarelle et la peinture. Il aime aussi pratiquer les jeux de cartes.

C’est en l’an de grâce 1839, au domaine de Schönbrunn que naquît le jeune Anselme von Habsbourg – Lorraine, cinquième fruit de l’union de l’Archiduc Franz-Karl et de la princesse Sophie de Bavière. Avant lui, se succèderont trois frères et une sœur : l’actuel Keiser Franz-Josef 1er d’Autriche, Ferdinand - Maximilien, Charles – Louis et Marie Anne. Louis Victor sera quand à lui, de trois ans son cadet.
Très tôt, le jeune prince appris que sa famille n’avait pas grand besoin de lui. Sa position dans l’ordre des naissances, le découragea rapidement de ses velléités au trône d’Autriche. Il était trop jeune, né trop tard et derrière Franz ou Maximilien, nul doute qu’il n’aurait jamais accès à une position politique élevée. Il grandirait à jamais dans l’ombre de ses aînés, se marierait afin d’accroître le domaine d’influence de son pays et ferait comme tout bon chrétien, un panel d’enfants afin que le nom et la lignée se perpétue. Pourtant le jeune prince, enfant curieux de tout, sembla s’intéresser de façon précoce à la politique, suivant les petites rixes entre ses deux aînés avec une certaine passion. Le premier, conservateur, et le second, libéral, il était donc courant que les deux aînés ne partagent les mêmes opinions sur le règlement de conflits internes.. Mais, il n’était nul besoin pour lui de se verser dans cet art réservé aux grandes personnes, aussi on essaya rapidement de le détourner de ces questions. C’est alors, âgé encore de neuf ans, qu’il pris véritablement goût aux activités physiques et martiales, s’y lançant à corps perdu dans l’espoir de grappiller un quelconque grade d’importance dans l’armée. Mais, le sort semblant s’acharner à le détourner de ces centres d’intérêts, ce fut à cette même période qu’il eut ses premiers malaises et crises. Il du alors se freiner dans ce domaine et mettre entre parenthèses son désir de partir pour l’académie militaire. Cet été là, un accident arriva. Son frère de lait et meilleur ami de l’époque fit une mauvaise chute et s’en retrouva paralysé des jambes à jamais. Le bruit courra parmi la domesticité qu’il s’agissait en fait d’une rixe avec le jeune Anselme et que pour se venger, ce dernier aurait poussé son jeune camarade sciemment dans les escaliers. On aurait même rapporté que le jeune prince souhaitait vivement la mort du jeune domestique.
Par la suite, il pris plus le temps de s’orienter vers des matières cérébrales et artistiques, se découvrant un talent certains pour le dessin. Arrivé à l’âge de douze ans, las de toutes ces informations que l’on tentait de faire tenir dans son crâne, son caractère devint plus revêche et plus mélancolique. Il faisait pourtant preuve de talent et d’un esprit brillant, mais rien n’y faisait, le prince ne voulait plus se démener afin de plaire aux yeux de ses aînés et de sa mère. Cette mère qu’il ne voyait que rarement et qui ne s’attardait guère que rarement sur lui. Il fit à cette époque, suite à un épisode de dépression plus prononcé que la normale, sa première tentative de suicide. Il tenta en effet de se noyer dans les eaux placides du lac à proximité de la demeure où il se trouvait cantonné, à l’aide de quelques pierres dans les poches. Mais il n’est pas aisé de mettre fin à sa vie ainsi et l’instinct de survie fut plus fort.
Mais dès lors, plus rien n’allait pour lui.
Son caractère rebelle s’était lui aussi bien affirmé et ses précepteurs dénotaient une certaine malignité dans son esprit. Le prince semblait prendre plaisir à s’acharner sur ses professeurs et domestiques à l’esprit faible, causant leur départ prématurés. Il changea durant les années suivantes de nombreuses fois de mentors. Bientôt il fut de moins en moins aisé de trouver de bons enseignants souhaitant éduquer le jeune Habsbourg et son jeune frère. Bientôt ceux-ci furent séparés, surtout suite à la découverte des humiliations quotidiennes que lui infligeait son aîné. C’est alors qu’il fut décidé d’isoler l’adolescent et de le remettre sur la bonne voix. Revenu à la cour vers l’âge de quinze ans, son caractère semblait s’être largement rembrunit .Il parlait peu, semblait méfiant envers tous et fuyant la compagnie. Mais on lui fit comprendre qu’il n’était pas de bon ton de ce comporter ainsi. Quelques mois plus tard, un miracle s’opéra ! Le prince sembla tout à coup bien plus joyeux et plus extraverti. Il semblait rayonner lors des bals donnés à la cour, surprenant beaucoup par le charisme dont il faisait alors preuve. On le disait doté d’un esprit brillant et agréable, nombreuses furent les cavalières qui voulurent lui être présenté. Mais, il y a quelques mois de cela, un nouveau changement s’opéra et le jeune homme sombra dans une nouvelle période de mélancolie.
Cette fois ci, on ne tenta pas de l’éloigner du palais impérial, du moins pas tout de suite. Ce n’est qu’à la découverte de son corps inanimé, baignant dans son propre sang – il s’était tailladé les avants bras – qu’il fut décidé de l’envoyer à cette nouvelle université que l’on disait prometteuse. Il fut donc décidé qu’il aille au domaine de Rosenschloss durant le début de l’année, éloignant le prince dans un petit domaine à mi chemin en attendant le début des cours.

Parcours scolaire :
Son parcours scolaire est, mine de rien, assez chaotique et en même temps assez riche. Il a étudié le latin et le grec antique, même s’il maîtrise assez peu ces matières là. Il est nettement plus doué dans la pratique de l’allemand, du français et du russe.
Il possède de très bonnes bases en escrime, en équitation et en lutte, qu’il n’a jamais eu de cesse de pratiquer au grand damne des médecins qui l’entouraient.
Le domaine littéraire est peut être celui où il pêcherait le plus, préférant les matières mathématiques et logiques. Il porte un certains intérêt à l’histoire, mais préfère la géographie.