[scénario] Chambre de Sabrina Dervalle

Après avoir monté l'escalier menant à cet étage, vous avez dû parcourir quelques mètres avant de trouver la chambre sur votre droite. La porte porte un écriteau en laiton mentionnant le nom de Sabrina Dervalle. Contrairement aux autres écriteaux, ce dernier semblait très vieux, à tel point que le nom devenait à peine lisible. C'était bien trop vieux pour une élève qui était présente depuis la réouverture du pensionnat.

Après avoir tourné difficilement la poignée ronde de la porte, vous pénétrez dans un endroit qui avait perdu toute connotation chaleureuse. Quoique bien rangées, les affaires de Sabrina gisaient là, pleins de poussières. Son lit, froid et austère, semblait pourtant avoir servit il y a peu. Une forme humaine s'était imprimée à sa surface et la faible chaleur qui en émanait ne pouvait que vous indiquer le court laps de temps passé entre votre arrivée et l'abandon de ce lit. Pourtant, vous n'avez croisé personne en arrivant dans le couloir, ni même entendu le moindre bruit. La personne est-elle encore dans la chambre ?

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A vous de décrire ce que vous faites dans la chambre. Je vous laisse imaginer à quoi elle ressemble exactement. Si vous avez des questions avant de faire une action ou de décrire un endroit ou devant n'importe quel doute, contactez Cismihelle von Jousen.

Attention, toutes les actions que vous effectuerez auront, ou non, des conséquences et n'hésitez pas à attendre mon post ou un Mp de ma part s'il doit y avoir une réaction ou une précision.

Au vu de la complexité, j'autorise à ce que vos posts n'atteignent pas la limitation des 10 lignes complètes. Ils peuvent faire beaucoup moins, surtout lorsque vous ne savez pas si ce que vous faites aura une conséquence. Je ne vais tout de même pas donner tous les indices (s'il y en a) dans ce premier post. N'hésitez pas à envoyer des Mps.

A vos claviers jeunes gens

C’est en jurant et en se maudissant que Amrit effectua son parcours, du Salon des Soupirs à la Chambre de Sabrina Dervalle : Il regrettait d’avoir eu la curiosité et la bêtise de se rendre au rendez-vous, et plus encore, il regrettait le pseudo-courage qui lui avait fait renoncer à l’aide de Cinaed MacIntyre… Quand il suivait ce dernier vers l’étage des filles, Amrit se sentait encore un peu en sureté, mais voilà qui ne durerait pas.

Arrivé devant la porte, il hésita un instant en observant la petite plaque indiquant les noms et prénoms de l’ex occupante des lieux. Une explication rationnelle pouvait indiquer l’aspect usé de cet écriteau : Sans doute Miss Dervalle portait-elle le même prénom qu’une mère ou une grand-mère aillant également étudié à Rose Blume ! Cette réflexion ne rassura cependant pas Amrit, et il pénétra dans la chambre, l’air toujours aussi inquiet.
Le dos collé à la porte (qu’il avait laissé entre ouverte, sait-on jamais…), il observa la chambre un instant. Après quoi, il ferma les yeux, et laissa ses oreilles et son nez aux aguets, à la recherche de toute sensation suspecte…

Le premier réflexe affolé d’Amrit fut aussitôt de se retourner pour essayer de débloquer la porte. Il secoua la petite poignée ronde sans résultat, mettant toute sa force dans cet acte. Instinctivement, les mantras de protection et de purification que lui avait appris sa mère lui vinrent aux lèvres:
« Om vajrasattwa hum... »
Paniqué en voyant que ses efforts avec la porte restaient vains, il entreprit de faire le tour de la chambre, le dos toujours collé au mur, en direction de la salle de bain, qui lui semblait le seul endroit où un intrus pourrait se dissimuler.
« Om vajrasattwa hum, Om vajrasattwa hum…»
En passant à côté d’une penderie, Amrit s’empara d’une ombrelle qui était rangée là. Si jamais les choses se corsaient, cette arme de fortune ne lui serait pas d’un bien grand secours, mais il se sentait légèrement plus rassuré en tenant fermement l’instrument dans ses mains.
« Om vajrasattwa hum… *»
Amrit pénétra d’un bond dans la salle de bain de Sabrina Dervalle.

[* C’est un mantra qui existe vraiment, mais il faut le prononcer au moins 21 fois pour qu’il soit efficace… Pas super pour les cas d’urgence ]

Quand, pour la deuxième fois cette soirée, la porte se referma et se verrouilla derrière Amrit, ce dernier n’essaya même pas de s’y opposer. Au moins, il restait ainsi dos au mur, en relative sécurité.
Mais quand le miroir et son arme de pacotille se brisèrent, il en fut si surpris qu’il se retint à temps de pousser un cri. Bizarrement, la situation avait beau être critique et Amrit apeuré, il gardait à l’esprit qu’un parfait gentleman se devait d’éviter de produire du boucan. Il garda donc le silence, et s’efforça de maitriser sa respiration.
Presqu’aussitôt, un bruit sourd retentit sur sa droite, puis le son d’un ruissellement.
« Il y a quelqu’un ? » A petits pas, Amrit tenta de se rapprocher de l’origine du bruit, en se servant du mur comme appui. De sa main libre (L’autre tenait toujours son morceau brisé d’ombrelle), il cherchait également un interrupteur ou une lampe…
Soudain, il sentit quelque chose contre son pied. Une vague venait de se déverser sur le sol. Il en resta interloqué un instant, puis accéléra sa démarche en crabe vers la source du débit d’eau. Le niveau montait incroyablement vite, et très rapidement, le niveau atteignit le haut des bottes de Amrit. Il sentit alors pour la première fois la température glacée du liquide. Il eu également l’impression désagréable que quelque chose évoluait dans cette eau : Quelque chose qui se mouvait sans que le courant en soit responsable. Et vu la situation, ça ne devait pas être quelque chose d’amical.
Il en était là de ses réflexions, quand il entendit la voix de Cinaed aussi clairement que s’il avait été dans la même pièce :
« Je suis Cinaed MacIntyre, du clan MacIntyre. Qui êtes-vous, et que désirez-vous ?
-MacIntyre, c’est vous ? » Amrit faillit trébucher sous la surprise. Sa main glissa dans l’eau, et il sentit des morceaux de verre de toutes tailles le griffer. Il haussa un peu la voix : « Vous m’entendez ? Je suis Amrit, et je ne sais pas vraiment ce qui se passe ici, mais… »
Il n’eut pas le temps de finir sa phrase : Quelque chose avait saisi sa cheville et l’avait fait tomber en arrière. L’eau glacée, qui l’engloutit d’un coup, lui coupa le souffle, et les tronçons de verre qu’elle contenait s’y mirent également, d’une manière moins littérale.
Amrit se débâtit de toutes ses forces, et, dans un geste désespéré, il abattit violemment son morceau d’ombrelle dans la chose qui le maintenait…